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Note de l'auteur

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« Le Théâtre est en abime. L’espace se déforme, la boîte italienne se déboîte et se renverse. Le temps coule de tout son jus. L’acteur crie et finit par tomber hors de sa voix. Alors, du fond de la boîte, naît la Surconscience. Alors la voix, prédatrice, se dresse sur ses pattes arrière et aboie hors le Corps de l’Homme. Â»

 

Il s’agit, bien-sûr, d’une dramaturgie de l’invisible. Du caché, du non-dit, séquestré dans les coulisses de la Vie. Un invisible blessé à vif et qui désormais sève à n’en plus finir. Livrant-là, de l’inceste, toutes les lectures assassinées dans les rideaux des apparences.

Une dramaturgie de clairvoyance donc, où des boulevards entiers d’ordre de raison et de logique sont théâtralement pris à contre-sens comme pour faire entendre les yeux et voir les oreilles. De quoi enfin compléter les raisonnements morcelés qui gangrènent la cervelle des Hommes.  Mais les Hommes n’écoutent que ceux qu’ils voient danser, alors le Dramaturge entre dans ses propres mots, s’empare et dresse des corps d’acteurs devant les projecteurs amusés des yeux. Il met sa parole debout dans leur bouche ; la dotant là, d’une existence plus éclairée, plus sensible, d’une finalité plus charnelle dirons-nous. L’Audience est ainsi transportée dans cette galerie dramaturgique où trône une peinture à scène ouverte de l’incréé en gestation d’être. Elle y adhère tous sens ouverts et voit ainsi toutes les voix des Hommes dépeupler leur mémoire et se jeter dans l’œuvre désormais commune. Des voix qui cannibalisent le corps des acteurs et font déparler les souvenirs. Car ici, dans ce Théâtre-là, le sang parle et la Voix mange la Chair.

 

C’est en fait de la psycho généalogie transposée en grammaire théâtrale.

On voit dans tous les espaces autour, ce défilé cacophonique de doctrines transgénérationnelles que projettent les consciences. Et –ascendance oblige- l’on s’entend dire l’autre quand on parle de nous. L’autre : la morale, le politiquement correct, Maman, Papa ou le clan référent, contrôlant, dominant… Or l’on ne peut parler de soi que dans la pleine conscience des liens qui nous lient à la bouche de nos parents et aux enjambées de nos fantasmes, sinon là aussi, il y a cas d’inceste !!! Inceste sous le masque de liens sociaux ambigus. Alors la Scène accouche cette Constellation Familiale qui se re-dit en Actes manqués et l’on voit l’invisible poser ses soleils dans les yeux des Hommes tout comme des mémoires se ressouder à l’endroit. 

Amour & Veillée: Jusqu'à ce que la mort nous sépare...

​Fiche artistique

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L’histoire

Julie est enfin heureuse. Elle se livre donc corps et âme à sa nouvelle passion amoureuse. Et puis arrive cette réunion de Famille…

Elle découvre brutalement que son jeune amant n’est autre que son frère : «z’enfant  dehors Â». Erreur de jeunesse d’un Père jusque là, silencieux.

Le scandale éclate. La MORALE monte au créneau.

Les amants se séparent. La faiblesse psychologique du garçon l’entraine dans une tentative de suicide. Il se retrouve à l’hôpital dans le coma.

Projeté hors de son corps, il fait le point en marchant.

Sa sÅ“ur, elle, plus mâture, s’exile pour oublier. Mais elle reconsidère, ressasse et  décortique  ses pensées avec une telle violence, qu’elles finissent par lui échapper et déserter le réel.  Sa voix s’envole ainsi sur des vents vagabonds, se faisant tantôt pluie, tantôt mer et devient en définitive une ombre magnétique.

C’est donc sous cette forme enveloppe qu’elle finira par pénétrer la dimension même où son frère -transformé- oscille entre coma et petits réveils. 

 


Distribution

Ecriture et Mise en scène: Eddie Arnell
Comédiens: Eddie Arnell, Estelle Butin, Ysabel Lopes, Fabienne Fiette


​Public
Tout public 

 

​Durée
60 minutes

 

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